A Roland-Garros, Jannik Sinner est si fort que ses adversaires préfèrent en rire – Le Temps
Novak Djokovic joue à un très bon niveau, c’est lui qui le dit et Alexander Zverev n’a pas pu le contredire au-delà du premier set mercredi soir (4-6 6-3 6-2 6-4), et pourtant pas grand monde à Roland-Garros ne lui accorde beaucoup de chances de s’en sortir vendredi en demi-finale face à Jannik Sinner. L’Italien fait plus qu’impressionner dans ce tournoi, il effraye. A la fois par la froide aisance avec laquelle il avance dans le haut du tableau et par le sentiment qu’il est en train de mettre le tennis masculin en coupe réglée. Cela se passe sans bruit ni effusion, parce que le jeune homme originaire du Sud-Tyrol a des manières et parce qu’il se sert de sa raquette comme un tueur à gages de son silencieux.
Tenant du titre à l’US Open et à l’Open d’Australie, le numéro 1 mondial (23 ans) est sur une série de 19 victoires consécutives en Grand Chelem, dont 17 acquises sans perdre un set. Il n’en avait lâché qu’un à New York et qu’un à Melbourne. Sur la terre battue parisienne, qui n’est pas sa meilleure surface mais où il progresse à grands pas, il n’a concédé que deux jeux de service, les deux au premier tour contre le Français Arthur Rinderknech, et une seule double faute. Il reste sur une série de 54 jeux de service remportés consécutivement et n’a sauvé en moyenne que trois balles de break par tour.
Auteur : Laurent Favre
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