A Roland-Garros, Loïs Boisson dans l’œil du cyclone – Le Temps
«Je rejoue demain? Après-demain?» «Demain», lui précise Marc Maury, le speaker du stade. Interrogée à même le court Philippe-Chatrier, juste après sa victoire en deux sets sur la jeune Russe Mirra Andreeva (7-6 6-3), Loïs Boisson ne sait plus trop où elle en est. Elle est en demi-finale de Roland-Garros. Elle reste pourtant la plus lucide au milieu du tumulte qu’elle a créé. Pensez donc: une Française dans le dernier carré, qui plus est une néophyte, sortie du néant (elle était 361e mondiale), et qui se retrouve aux côtés des stars Iga Swiatek, Aryna Sabalenka et Coco Gauff, qu’elle défiera sans crainte. Même Netflix achète le script.
Le Chatrier sous toit a des airs de cocotte-minute. Le public exulte enfin pour du tennis féminin, les médias – même étrangers – s’enflamment et tout le monde veut en savoir plus sur la grande sensation du tournoi, cette petite Française qui convoque des souvenirs lointains (Marion Bartoli, dernière tricolore en demi-finale en 2011) et des références prestigieuses puisqu’elle rejoint aux balles des débutantes Monica Seles (1989) et Jennifer Capriati (1990), seules joueuses en demi-finale à leur première participation).
Auteur : Laurent Favre
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