Ancien classement, critères de sélection : pourquoi Loïs Boisson n’a pas été invitée à Wimbledon
On peut faire une demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem et ne pas être qualifiée pour celui d’après. Mercredi à la mi-journée, la révélation de Roland-Garros Loïs Boisson a appris qu’elle ne serait pas retenue parmi les « wild-cards » du Wimbledon, c’est à dire qu’elle ne fait pas partie des huit joueuses que le tournoi a décidé d’inviter directement dans le tableau principal.
La Française sera donc obligée de passer par les qualifications, qui démarrent lundi. Une décision qui peut sembler surprenante depuis la France, où le tourbillon Boisson n’a laissé personne indifférent, mais qui semble logique du point de vue des organisateurs.
Son nouveau classement pas encore pris en compte
Pour comprendre pourquoi Loïs Boisson a besoin d’une invitation pour participer à Wimbledon, il faut déjà un peu de contexte. Son classement actuel, 67e mondial à la WTA, lui suffirait largement pour faire partie des 104 places directes réservées en fonction des places au classement mondial. Sauf que celui sur lequel se base le Grand Chelem anglais date d’avant ses exploits à Paris, à l’époque où elle n’était encore que 361e mondial. Très loin du compte, donc.
C’est pour ça que son agent avait fait une demande à l’organisation de Wimbledon, avant même la fin de Roland-Garros, pour espérer que sa joueuse soit invitée. Refusée, donc.
Pas dans les critères de l’organisation
Loïs Boisson ne fait pas partie des huit joueuses invitées et ne doit même sa place en qualifications qu’à son classement protégé (152e mondial) en raison de sa grosse blessure au genou de la saison passée.
Sur son site internet, Wimbledon précise les critères motivant leurs choix : « Les invitations sont données aux joueurs dont le classement mondial n’est pas assez haut pour se qualifier directement pour le tournoi mais qui sont acceptés dans le tableau principal à la discrétion des organisateurs. Généralement, les wild-cards sont offertes sur le base de performances passées à Wimbledon ou pour augmenter l’intérêt des suiveurs britanniques ».
Deux cases dans lesquelles la Française n’entre pas. Elle n’a jamais participé à Wimbledon par le passé (elle n’a d’ailleurs, pour l’heure, jamais joué le moindre match sur herbe dans sa carrière) et ne représente pas, pour le public anglais, une curiosité suffisante pour mériter une invitation, selon l’organisation.
Ainsi, sept joueuses britanniques profitent de ces invitations, auxquelles s’ajoutent la Tchèque Kvitova, double vainqueur du tournoi en 2011 et 2024 et de retour sur les courts à 35 ans après un congés maternité.
Pas d’échanges d’invitations entre la France et la Grande-Bretagne
Enfin, si la Fédération française de tennis a signé des accords de « réciprocité » avec celles d’Australie et des Etats-Unis, permettant parfois d’obtenir des invitation dans les deux autres Grand Chelem de la saison en l’échange de wild-cards pour Roland-Garros, ce n’est pas le cas avec Wimbledon, qui n’a donc aucune obligation d’inviter Boisson.
Si la jeune française devra donc passer par les qualifications à Wimbledon, elle est en revanche déjà assurée d’intégrer les tableaux finaux des prochains Grand Chelem, l’US Open (24 août – 7 septembre) et l’Open d’Australie (19 janvier – 1er février 2026). C’est en effet son classement post Roland-Garros qui sera alors pris en compte.
Auteur :
Aller à la source
