Ces joueurs ont imité Alcaraz en finale auparavant
Carlos Alcaraz est devenu le
neuvième joueur à remporter une finale de Grand Chelem après avoir
été mené deux sets à zéro.
L’exploit réalisé par Carlos Alcaraz est encore difficilement
réalisable au lendemain de sa victoire en finale de Roland-Garros.
Après 5h29 de combat contre Jannik Sinner, trois balles de match
sauvées, l’Espagnol a renversé le numéro un mondial pour s’adjuger
(déjà) son deuxième Grand Chelem parisien et réaliser ainsi le
doublé. L’an passé, il avait déjà battu Sinner en cinq sets, après
avoir été mené deux sets à un en demi-finale avant de s’imposer
contre Zverev en finale. Le come-back réalisé ce dimanche n’est pas
le premier en finale d’un tournoi du Grand Chelem. Alcaraz est
devenu le neuvième joueur à le faire dans l’histoire.
Roland-Garros, terre de remontada
À Paris, cinq hommes avant Alcaraz ont réussi à renverser la
situation après avoir été menés deux manches à rien. Le premier se
nomme Björn Borg. La légende suédoise avait réussi à s’imposer en
1974 contre Manuel Orantes. L’Espagnol menait 2-6, 6-7 [4], mais
Borg avait finalement pris le meilleur en cinq sets sans trop de
discussion possible sur les trois manches suivantes (2-6, 6-7 [4],
6-0, 6-1, 6-1). Borg remportait en 74 le premier de ses six succès
Porte d’Auteuil. 10 ans plus tard, le scénario se reproduit avec
Ivan Lendl. Face à John McEnroe, le Tchécoslovaque naturalisé
américain en 1992 renverse l’Américain (3-6, 2-6, 6-4, 7-5, 7-5).
Puis, c’est Agassi, le dernière joueur du 20e siècle à réaliser
cette performance à Paris en 1999. Contre un invité surprise du nom
d’Andreï Medvedev, l’Américain est bousculé mais remet les pendules
à l’heure pour s’imposer (1-6, 2-6, 6-4, 6-3, 6-4). Plus récemment,
c’est Gaston Gaudio qui a renversé Guillermo Coria (0-6, 3-6, 6-4,
6-1, 8-6) lors de Roland-Garros 2004. Le duel d’Argentins a tourné
en faveur de Gaudio, le moins expérimenté, qui avait sauvé une
balle de match avant de s’imposer. Pour finir, c’est Novak Djokovic
contre Stefanos Tsitsipas (6-7 [8], 2-6, 6-3, 6-2, 6-4) en 2021 qui
avait réussi l’impensable.
Medvedev pas en réussite
En dehors de Roland-Garros, d’autres joueurs ont brillé en
finale de Grand Chelem après avoir été mené deux sets à zéro. Un
joueur est d’ailleurs cité à deux reprises, mais dans le camp du
perdant. En 2022, Daniil Medvedev s’incline contre Rafael Nadal en
finale de l’Open d’Australie (2-6, 6-7 [5], 6-4, 6-4, 7-5). Deux
ans plus tard, c’est encore à Melbourne qu’il subi cette terrible
désillusion, cette-fois contre Jannik Sinner (3-6, 3-6, 6-4, 6-4,
6-3). Pour le seul Grand Chelem remporté dans sa carrière, Dominic
Thiem a marqué les esprits puisqu’il a renversé la situation contre
Alexander Zverev en 2020 lors de l’US Open (2-6, 4-6, 6-4, 6-3, 7-6
[6]).
Outre Alcaraz en 2025 et Gaudio en 2004 qui ont sauvé une balle
de match ou plus en finale avant de s’imposer, Novak Djokovic a
également connu ce sort à Wimbledon en 2019 contre Roger Federer.
Sauf que dans ce match, le Suisse ne menait pas deux sets à zéro.
Le Serbe avait fini par s’imposer 13-12 dans le cinquième set au
terme d’un match légendaire (7-6 [5], 1-6, 7-6 [4], 4-6, 13-12
[3]).
Auteur : Thibaut Simon
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