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« D’abord la tête et le physique, la technique vient après » : comment l’Italie révolutionne sa formation pour créer des champions de tennis

Les joueurs italiens Jannik Sinner et Lorenzo Musetti sont en compétition pour une place en finale à Roland-Garros. Objectif : une victoire qui échappe aux joueurs transalpins depuis 50 ans.

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Jannik Sinner lors de son quart de finale contre Alexander Bublik à Roland-Garros, le 4 juin 2025. (MOHAMMED BADRA / AFP)

Jannik Sinner lors de son quart de finale contre Alexander Bublik à Roland-Garros, le 4 juin 2025. (MOHAMMED BADRA / AFP)

Deux Italiens dans le dernier carré. Jannik Sinner, numéro 1 mondial, défie Novak Djokovic à Roland-Garros, vendredi 6 juin, quelques heures après une première demi-finale opposant le tenant du titre Carlos Alcaraz à l’outsider italien Lorenzo Musetti.

Avec neuf joueurs dans les 100 meilleurs mondiaux, l’Italie est devenue en quelques années seulement une puissance majeure du tennis masculin. Mais quelle est sa recette ? À Rome, dans l’un des clubs les plus réputés du pays, la vérité semble à portée de balle. Fabrizio Fanucci y entraîne ce jour-là deux espoirs du tennis club Parioli.

Ces dernières années, ce coach d’élite assure avoir vu beaucoup de changements dans la formation des joueurs. A commencer par la fin de l’obsession pour la technique. « D’abord la tête et le physique. La technique vient après. Tous peuvent l’acquérir. Ce qui fait la différence, c’est le mental et le physique« , assure-t-il.

Fini également le tout terre battue. Les courts en dur, surface de la plupart des compétitions, ont fleuri dans le pays. Autre idée en vogue : multiplier les tournois de seconde catégorie. « Les garçons, sans aller à l’étranger et en dépensant moins d’argent, peuvent entrer dans le classement pro en jouant en Italie. La fédération a 200-300 cartes d’invitation qu’elle distribue aux meilleurs joueurs« , fait remarquer Fabrizio Fanucci.

Et le grand mot-clé, enfin : « Décentralisation« . En Italie, il n’y a plus un centre d’élite, mais cinq zones. « Dans chaque zone, il y a une structure de la fédération qui supervise les meilleurs espoirs et échange avec leurs entraîneurs. Cela permet de suivre en permanence beaucoup plus de jeunes qu’avant« , présente Roberto Meneschincheri. De quoi faire espérer le club Parioli : dimanche, un Italien pourrait donc gagner Roland-Garros. Une première depuis presque 50 ans et la victoire d’Adriano Panatta en 1976.



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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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