Félix Auger-Aliassime se croise les doigts pour Madrid

Il y a un an, Félix Auger-Aliassime participait à la première finale d’un Masters 1000 de sa carrière. C’était à Madrid. La relation d’amour se poursuivra-t-elle cette année entre le Québécois et la capitale espagnole?

C’est un tournoi que j’aime bien. Ce sont des conditions de jeu que j’aime. Déjà, avec un peu d’altitude, je pense que ça se marie bien à mon jeu. En même temps, il y a la ville que j’apprécie, me promener en ville au parc El Retiro ou dans différents restaurants où j’ai l’habitude d’aller. Je me plais bien ici. Ça me rappelle de bons souvenirs, notamment en 2019, lorsque j’ai affronté Rafael (Nadal) sur le court central, confie-t-il à Radio-Canada.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis sa finale perdue contre Andrey Rublev en 2024. Des moments heureux comme une médaille de bronze en double mixte aux Jeux olympiques de Paris avec Gabriela Dabrowski ou une présence dans trois finales en moins de deux mois au début de cette saison.

On prend l’habitude de jouer des matchs jusqu’en finale. Les dernières semaines, c’était bizarre d’être sorti des tournois après un ou deux matchs. C’est une malchance parce que je joue bien, je m’entraîne bien. Les conditions de terre battue, pour moi, ça ne se passe jamais comme je le voulais. À Monte-Carlo, je n’ai jamais passé le deuxième tour. J’espère qu’un jour, j’arriverai à changer la donne, lance celui qui a été éliminé d’entrée de jeu à Munich et à Monte-Carlo.

Laissez-passer pour le deuxième tour

Son parcours madrilène commencera vendredi au deuxième tour contre un joueur à déterminer. Il affrontera le gagnant du duel entre l’Américain Aleksandar Kovacevic et un joueur repêché (lucky loser). Ce joueur inconnu pourrait-il être un collègue québécois? Mardi, Gabriel Diallo a perdu son deuxième match des qualifications en deux manches de 3-6 et 6-7 (6/8) contre le Croate Borna Coric.

Diallo, en tant que troisième tête de série des qualifications, pourrait quand même accéder au tableau principal. Il se joindrait à Auger-Aliassime et à Denis Shapovalov. L’Ontarien, lui, est assuré d’affronter au deuxième tour le vainqueur du duel entre l’Australien Aleksandar Vukic et le Japonais Kei Nishikori.

En quête de confiance

La terre battue madrilène est l’une des rares occasions restantes pour préparer le prochain tournoi majeur et faire le plein de confiance. Le gratin tennistique est attendu à Roland-Garros dès le 25 mai.

Pour l’instant, dans ma carrière, je n’ai jamais fait une saison parfaite, ajoute Auger-Aliassime, 18e tête de série à Madrid. Même l’année où j’ai fini la saison au 6e rang mondial, il y a eu des périodes où je ne gagnais pas beaucoup de matchs. On a de l’adversité, les conditions changent.

Tous les joueurs rêvent d’être en finale chaque semaine, mais ça n’arrive pas. J’y travaille et j’essaie chaque fois de trouver des façons d’être plus régulier, plus constant, plus précis dans ce que je fais, autant dans ma tête que physiquement.

Le Québécois, au sujet d’un Carlos Alcaraz incertain pour Madrid en raison d’une blessure aux adducteurs subie à Barcelone, se félicite d’être épargné par les blessures ces jours-ci.

Ce sont des saisons exigeantes, mais c’est le même compromis pour tous les joueurs. Quand on gagne beaucoup de matchs, on est content. Mais après, il faut enchaîner toutes les semaines. Et quand on ne gagne pas de matchs, on a du temps pour s’entraîner et se reposer. Tout ça se balance à la fin de l’année, conclut-il.