Actualité

Gabriel Diallo s’est déjà fait un nom sur le circuit de l’ATP

Le nom de Gabriel Diallo figure maintenant sur la courte liste de 26 joueurs ayant remporté au moins un titre sur le circuit cette saison. Plus aucun risque de se faire rebaptiser « Diablo » par un préposé lors d’un tournoi, donc.

Le Montréalais a lancé cette boutade après son étincelante victoire, à Bois-le-Duc, dimanche. Il avait alors remercié à la blague un responsable du cordage, qui l’avait rebaptisé Diablo. Je lui ai dit au début de la semaine que si j’avais la chance d’avoir un micro, j’allais raconter cette histoire, a-t-il lancé.

Diallo est par ailleurs le patronyme le plus courant en Guinée, le pays d’origine de son père. Il serait porté par 9,5 % de la population, selon le site de référence Census.name.

Et c’est un nom qui résonne dans les vestiaires et sur les courts de l’ATP depuis un bon moment maintenant, indique son entraîneur Martin Laurendeau.

Il a commencé à vraiment gagner le respect des joueurs à partir de l’été dernier, je dirais, a-t-il confié lundi à Radio-Canada Sports. Avant, il enchaînait les bons résultats, mais dans les Challengers [une catégorie inférieure, NDLR] et il passait un peu sous le radar à cause de cela.

Sa victoire contre Arthur Fils aux Internationaux des États-Unis l’été dernier a envoyé un fort message au reste du circuit.

Ses adversaires gardaient déjà un œil sur lui, car même si c’est moins médiatisé, il battait des joueurs classés dans le top 100 déjà. Et depuis qu’il est dans les tournois majeurs, sa présence se fait remarquer. Il a sorti plusieurs joueurs du top 20.

Joueurs et entraîneurs le voient comme un adversaire menaçant, et à quel point il a un bon potentiel.

Une citation de Martin Laurendeau, entraîneur de Gabriel Diallo

Gabriel Diallo est certainement venu consolider sa réputation avec sa victoire sur le gazon humide de Bois-le-Duc (il y a beaucoup plu dans les jours précédant la compétition, nous apprend l’entraîneur).

Le droitier de 2,03 m (6 pi 8 po) a non seulement décroché le premier titre de sa carrière à 23 ans, mais il l’a fait en frôlant la perfection, ne perdant qu’une seule manche. Il a aussi vaincu au passage celui qui l’avait privé d’un premier trophée à Almaty, en octobre 2024, en se vengeant de Karen Khachanov en quarts de finale.

Tout cela va permettre au Québécois d’atteindre le top 50 pour la première fois de sa carrière. Après la plus récente mise à jour, il pointe au 44e échelon. Une belle réussite pour l’ancien des rangs universitaires américains, qui s’est développé hors du giron canadien tennistique habituel.

C’est ce qu’on appelle un late bloomer (un joueur à éclosion tardive). Il a pris un autre chemin que d’autres qui ont percé très rapidement, comme Félix Auger-Aliassime ou (Denis) Shapovalov, mais il est rendu, a indiqué Laurendeau.

Gabriel Diallo, tout sourire après sa victoire

Photo : Getty Images / ANP/AFP/SANDER KONING

De quoi le placer en confiance avant une première participation officielle à Wimbledon. Son chemin s’était arrêté dans les qualifications en 2023 et en 2024. Son classement lui permettra d’accéder d’emblée au tableau du troisième grand chelem de la saison.

Diallo participera d’abord à deux autres tournois sur gazon. Il entamera mardi son parcours au Queen’s Club de Londres, face au Britannique Billy Harris.

La clé pour continuer sur son erre d’aller : la santé.

C’est obligatoire d’être en bonne santé, pour pouvoir être constant. Jouer un calendrier complet, c’est aussi gérer le volume de matchs, d’heures de terrain. C’est nouveau pour lui. L’an dernier, il avait un programme sur gazon plus allégé. C’est la première fois qu’il les fait tous, cette année. Ce sera son premier tournoi à Wimbledon. Il y a encore beaucoup de premières qui l’attendent, a ajouté Martin Laurendeau.

Et heureusement, Gabriel Diallo est un élève modèle, qui a soif d’apprendre. Il étudie le jeu, il regarde les statistiques, il regarde de vieux matchs. Il essaye d’apprendre par émulation. Comme entraîneur, c’est impossible d’avoir mieux. On a une bonne symbiose. Il travaille, il coopère sans s’objecter. Au contraire, il faut le ralentir, parce qu’il est très ambitieux.

Bref, retenez son nom.

Auteur :

Aller à la source

Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

Cédric has 1324 posts and counting. See all posts by Cédric