Loïs Boisson, 361e joueuse mondiale, accède aux demi-finales à Roland-Garros

Le rêve se poursuit pour Loïs Boisson. La Française de 22 ans, 361e joueuse mondiale, a battu mercredi la Russe Mirra Andreeva, 6e à la WTA, pour se qualifier pour pour les demi-finales à Roland-Garros.

Jouer devant tout ce monde aujourd’hui, se sentir soutenue, c’était incroyable, a-t-elle lancé.

Deux jours après avoir vaincu la numéro trois mondiale, l’Américaine Jessica Pegula, Boisson s’est imposée en deux manches de 7-6 (8/6) et 6-3.

Rapidement menée 3-0 dans le deuxième acte, elle a aligné six jeux pour s’imposer face à une adversaire de plus en plus agacée par le chahut parfois excessif du public du court Philippe-Chatrier.

Je pense que j’ai un peu trop couru, j’étais tellement tendue que ça ne sortait pas super bien de la raquette. Mais je me suis battue, le premier set était hyper intense et du coup le début du deuxième a été plus compliqué. Mais j’ai su me reprendre, a-t-elle ajouté.

Boisson est la première Française depuis Marion Bartoli en 2011 à atteindre les demi-finales à Paris.

Aucune joueuse n’était parvenue à atteindre le carré d’as lors de son premier tournoi du grand chelem depuis Monica Seles (Roland-Garros 1989) et Jennifer Capriati (Roland-Garros 1990), qui ont toutes deux été au premier rang mondial.

Boisson s’était gravement blessée au genou gauche tout juste avant les Internationaux de France en 2024. Elle n’avait remporté qu’un seul match sur le circuit avant Roland-Garros, au modeste WTA 250 de Rouen sur terre battue en avril.

Au prochain tour, elle affrontera Coco Gauff, 2e au classement de la WTA.

L’Américaine a commis 10 doubles fautes et a cédé une première manche dans le tournoi, mais a tout de même vaincu sa compatriote Madison Keys en trois manches de 6-7 (8/6), 6-4 et 6-1.

Ce duel a été marqué par de nombreuses erreurs des deux joueuses, qui comptent un titre majeur chacune à leur actif. Elles ont totalisé 101 fautes directes, et seulement 40 coups gagnants, au cours de ce duel qui s’est poursuivi pendant un peu plus de deux heures sous le toit rétractable du stade Philippe-Chatrier, à l’occasion d’une journée fraîche et pluvieuse sur Paris.

La deuxième tête de série a ainsi accédé au carré d’as à la porte d’Auteuil pour la troisième fois de sa carrière. Elle a gagné les Internationaux des États-Unis en 2023 et a été finaliste aux Internationaux de France en 2022.

J’ai encore beaucoup de pain sur la planche, a dit Gauff, qui a levé les bras vers le plafond du stade après avoir remporté le dernier point contre Keys, mais je vais savourer ce moment aujourd’hui.

Elle a connu un mauvais début de match et perdait 1-4. Elle n’était qu’à un seul point de se retrouver en retard de 1-5. Gauff a baissé la tête vers le sol et soupiré en quelques occasions, après avoir commis ses bourdes. Puis, soudainement, elle s’est ressaisie, misant sur sa vitesse et sur son instinct pour prolonger les échanges jusqu’à ce que Keys, la championne des Internationaux d’Australie en janvier, commette une erreur.

Gauff s’est ainsi approchée à un seul point de s’adjuger la manche. La Floridienne de 21 ans a cependant commis trois doubles fautes lors du bris d’égalité, avant de retourner au vestiaire pour tenter de retrouver son aplomb.

Cette manche a été brouillonne. Gauff a réussi 7 coups gagnants et a commis 21 fautes directes. Keys a enregistré 12 coups gagnants et 28 fautes directes, dont 19 avec son coup droit habituellement dévastateur.

Je savais que je devais m’assurer de courir aujourd’hui. Et dès que ses balles étaient courtes, alors je devais la punir, a indiqué Gauff.

Sans relâche, elle s’est donc déplacée aux extrémités du terrain dans l’espoir de placer sa raquette sur la balle. Et la plupart du temps, la stratégie a fonctionné et a provoqué des erreurs de Keys, qui s’est elle-même punie occasionnellement en s’infligeant des gifles sur sa jambe droite.

Elle est capable de couvrir du terrain, donc tu dois être en mesure de gagner le point plusieurs fois avant que l’échange soit finalement conclu, a dit Keys.

Avec les informations de La Presse canadienne et Agence France-Presse