Loïs Boisson : « Reprendre à ce niveau-là un an après une chirurgie, c’est un exploit considérable », salue son chirurgien

« Reprendre à ce niveau-là un an après une chirurgie, c’est un exploit considérable », a réagi ce jeudi sur France Inter Bertrand Sonnery-Cottet le chirurgien qui a opéré la joueuse. En 2024, Loïs Boisson s’était grièvement blessée au genou gauche.

« Elle était toujours en avance sur les temps de passage de sa récupération« , confie le médecin. « À partir de trois mois, elle m’a quasiment harcelé par WhatsApp en me demandant si elle pouvait taper des balles », explique-t-il en souriant. « Je lui ai expliqué que c’était très dangereux pour son genou parce qu’à ce moment-là, à la moindre torsion, elle peut casser sa greffe », détaille le chirurgien. Loïs Boisson a alors demandé « si elle pouvait taper les balles assise », le chirurgien « a cédé et elle a commencé à taper dans la balle très tôt » après son opération « pour être dans son sport favori et ne pas être coupée trop longtemps. Elle a vraiment une volonté extraordinaire« , reconnaît Bertrand Sonnery-Cottet.

Loïs Boisson (361e joueuse mondiale) affronte en demi-finale ce jeudi l’Américaine Coco Gauff, numéro 2 mondiale, et la France entière espère qu’elle va gagner et que son genou va tenir. « Malheureusement, les risques sont toujours inhérents à ce type de procédure. On sait que dans le haut niveau, on a à peu près 15% de rechute », explique le médecin.

Loïs Boisson « est toujours en contact avec » son chirurgien : « Elle m’a appelé dimanche parce qu’elle avait des petites douleurs lors de la 8e de finale, mais rien de très sérieux, car ce sont des douleurs logiques, compte tenu du délai. Reprendre à ce niveau-là un an après une chirurgie, c’est un exploit considérable. »

« Elle a su créer une émotion particulière »

Bertrand Sonnery-Cottet admire le parcours de Loïs Boisson, dans le tournoi car « elle a su créer une émotion particulière, donc je n’y échappe pas bien évidemment, par ses prouesses tennistiques, physiques et par sa personnalité ». « Ce qui est impressionnant chez cette joueuse, c’est qu’elle a une rigueur, une exigence avec elle-même qui est considérable, c’est grâce à cela qu’elle en est là », ajoute le docteur.

Si tout cela est possible, c’est que « sur le plan chirurgical, on a beaucoup progressé sur ces 15 dernières années. On est capable de ramener un sportif de haut niveau au sport qu’il faisait avant. Quant à être plus performant après la chirurgie qu’avant, je n’ai pas le souvenir que ça puisse survenir sur beaucoup d’athlètes. »