Roland-Garros 2025 : Coco Gauff-Aryna Sabalenka, une finale inédite et indécise sur la terre parisienne
Les deux premières joueuses mondiales visent un premier sacre à Paris, à même de les faire changer de dimension.
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C’était écrit ou presque. La numéro un mondiale, Aryna Sabalenka, affronte, samedi 7 juin, Coco Gauff, sa dauphine au classement WTA, en finale de Roland-Garros. Si l’affiche suit la logique de la hiérarchie mondiale, les deux joueuses ne se sont jamais croisées porte d’Auteuil. Pour la Biélorusse, accéder à la finale est même une première. Coco Gauff s’appuiera, elle, sur l’expérience de sa défaite face à Iga Swiatek en 2022, qui allait décrocher trois sacres consécutifs.
Si le Grand Chelem parisien n’a jamais eu l’honneur d’un tel duel en finale, les deux joueuses se sont affrontées dix fois pour cinq victoires chacune, dont deux rencontres sur terre battue. La dernière confrontation remonte au Masters 1000 de Madrid début mai. Aryna Sabalenka avait dominé Coco Gauff en deux sets, emportant ainsi son premier titre sur la surface. La Biélorusse avait en revanche trébuché sur la seule finale de Grand Chelem qui les avait opposées, en 2023, à l’US Open.
En battant Iga Swiatek, triple tenante du titre et reine en son royaume parisien, en demi-finales (7-6 [7-1], 4-6, 6-0), Aryna Sabalenka semble avoir enfin brisé le plafond de verre. « Presque toute ma vie, on m’a dit que cette surface n’était pas pour moi et je n’avais pas confiance en moi, a-t-elle confié en conférence de presse jeudi. Ces dernières années, nous avons pu développer mon jeu à un tel point que je me sens vraiment à l’aise sur cette surface et que j’aime jouer sur la terre battue », a-t-elle complété. Ses résultats en 2023 et en 2024 en témoignent : respectivement demi et quart de finaliste alors qu’elle n’avait jusqu’alors jamais été présente en deuxième semaine sur l’ocre parisienne.
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Mais Coco Gauff aussi a des arguments solides. L’Américaine a passé 1h35 de moins sur le court (7h51 contre 9h26 à son adversaire) et sort d’une victoire aussi expéditive qu’impressionnante contre la Française Loïs Boisson (6-1, 6-2). Sur la terre battue parisienne, elle joue systématiquement les premiers rôles, atteignant au moins les quarts des cinq dernières éditions. « Ce qui va faire la différence, c’est la façon de gérer les moments importants et la surface est importante aussi, parce que sur terre, on sait que c’est toujours assez physique (…). D’expérience, plusieurs de nos matchs ont terminé en trois sets », a analysé jeudi, la joueuse américaine.
« Je pense qu’il faudra que je sois prête à répondre à ses coups, mais il faut que je me concentre sur les miens. Elle frappe très fort, il faudra que je fasse de mon mieux »
Coco Gauff, n°2 mondialeen conférence de presse
Trois sets en finale offriraient un dernier spectacle de tennis féminin en forme de feu d’artifice pour le public de Roland-Garros. « Si je parviens à remporter ce trophée, cela signifiera tout pour moi, s’est déjà projetée Aryna Sabalenka. Oui, je suis prête à aller en finale et à me battre, à me battre pour chaque point et à donner tout ce que j’ai à donner pour obtenir la victoire ». Une victoire qui apporterait un quatrième titre en Grand Chelem à la Biélorusse après ceux de l’Open d’Australie en 2023 et en 2024, et à l’US Open en 2024.
Pour Coco Gauff, ce serait un deuxième trophée, encore remporté face à Sabalenka, pour la joueuse qui n’a que 21 ans. « Tout peut se produire samedi. Je serais contente de me confronter à elle quoi qu’il arrive », a-t-elle professé jeudi en conférence de presse. Une phrase qui minimise l’importance que revet cette finale et un éventuel titre à ses yeux. Maintenant qu’Iga Swiatek est hors course, c’est un peu l’année où jamais autant pour elle que la Biélorusse.
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