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Roland-Garros : « Cette édition 2025 était un très très grand cru », s’enthousiasme Justine Hénin à l’issue du tournoi

La quinzaine parisienne a, cette année, marqué les esprits sur et en dehors des courts, comme l’a confié Justine Hénin à franceinfo: sport.

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France Télévisions – Rédaction Sport


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Carlos Alcaraz célèbre sa victoire à Roland-Garros avec les ramasseurs de balles, le 8 juin 2025. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / SIPA)

Carlos Alcaraz célèbre sa victoire à Roland-Garros avec les ramasseurs de balles, le 8 juin 2025. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / SIPA)

A marquer d’une pierre blanche. Avec une finale hommes en apothéose, dimanche 8 juin, l’édition 2025 du Grand Chelem parisien devrait rester dans les annales du tennis pour longtemps. C’était l’année de l’hommage à Rafael Nadal, de matchs féminins d’anthologie, notamment de la finale entre les numéros un et deux mondiales, de la dernière de Richard Gasquet et Caroline Garcia, de l’explosion de Loïs Boisson, d’un Novak Djokovic toujours étincelant à 38 ans, et d’un dernier match de légende entre Jannik Sinner et Carlos Alcaraz.

Dès la fin du tournoi, Justine Hénin, consultante France Télévisions et titrée quatre fois en simple pendant sa carrière à Roland-Garros, a raconté à franceinfo: sport ce qui fait de cette quinzaine « un très, très grand cru« .

Franceinfo: sport : quel bilan peut-on dresser de ce Roland-Garros 2025 ?

Justine Hénin : C’était un grand cru, Roland-Garros 2025. Un très très grand cru même. De l’hommage à Rafael Nadal qui avait planté le décor, jusqu’à cette finale d’exception [entre Alcaraz et Sinner], une finale historique, en passant par celle des dames samedi, aussi, dans des conditions très différentes mais qui ont challengé les deux joueuses. Et qui les ont poussées au bout d’elles-mêmes, en passant par d’autres hommages et le parcours de Loïs Boisson. On a tellement d’histoires à raconter sur ce Roland-Garros. On n’imaginait quand même pas une fin comme celle-là. On espérait un grand rendez-vous, et ça a dépassé en fait nos espérances. Pour moi, ce Roland-Garros, ça a été vraiment majestueux du début à la fin.

Pensez-vous que cette finale marque le début de l’ère post-« Big Three » ?

Je n’aime pas trop comparer… Bien sûr que l’histoire va continuer à s’écrire, l’histoire de notre sport. Et ils ont commencé, ces deux hommes-là. On ne peut pas prédire évidemment ce qui va se passer dans les prochaines années. On n’avait pas imaginé Djokovic venir titiller Federer et Nadal. On n’avait pas imaginé tout ça, cette histoire-là, on n’aurait pas pu l’écrire. Donc comment pourrait-on écrire aussi celle de demain ? Ce qui est sûr, c’est que cela amène le tennis à un niveau exceptionnel.

Les époques sont différentes, tout bouge énormément. La longévité, dont fait encore preuve Novak Djokovic aujourd’hui, empêche pour l’instant de comparer les histoires. Ce qui est sûr, c’est qu’il y avait une rivalité déjà présente, aujourd’hui avec cette finale de Grand Chelem, forcément là c’est peut-être encore le début d’autre chose et ça prend une autre dimension. Jusqu’où ça va nous porter ? Laissons-nous surprendre peut-être dans les années à venir parce que tout ce que ces monstres-là ont écrit, de toute façon, personne n’aurait pu le prédire.

Un petit mot sur Loïs Boisson, comment analysez-vous ses performances et son éclosion à ce niveau-là ?

Elle m’a portée, j’ai été vraiment dans l’émotion. Sa personnalité m’a parlé. Il y a eu son jeu, mais il y a tout ce qu’elle s’est autorisé dans ce tournoi, la manière dont elle l’a vécue, et la façon dont elle a communiqué finalement en étant tout simplement elle-même. Et on aime aussi ces moments d’authenticité.

J’ai sans doute plus de recul du fait de ne pas être Française, mais j’aime les belles histoires, où qu’elles se trouvent, et là ça a été exceptionnel. Ça fait en sorte qu’on vive des ambiances, des atmosphères extraordinaires. Ça a porté ce Roland-Garros aussi, ça l’a rendu vraiment exceptionnel. Moi je l’ai découverte, je ne la connaissais pas, maintenant je ne vais pas la lâcher, je vais la suivre, évidemment, mais en étant aussi consciente qu’elle va devoir continuer son développement. Ailleurs que sur la terre, notamment…

Le tennis est un sport très exigeant, elle sait qu’il se joue sur différentes surfaces, elle sait que ça se joue à différents endroits du monde. Elle a la tête sur les épaules. Elle a beaucoup travaillé pour revenir après sa blessure et maintenant, il faut continuer à travailler, à emmener les apprentissages, les expériences, garder la tête sur les épaules mais elle m’a l’air très bien entourée et là, ce sera bien pour elle aussi d’aller jouer ailleurs. Maintenant, forcément, il y a une forme de pression qui va redescendre et là, elle va devoir retourner au combat sur d’autres terrains.



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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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