Roland-Garros : « J’ai tout de suite décelé chez Loïs Boisson des qualités hors normes », se souvient son premier coach

Il y a dix jours, personne ou presque ne la connaissait. Aujourd’hui, c’est la chouchoute de Roland-Garros : Loïs Boisson, 361ème mondiale avant la compétition, va jouer ce jeudi les demi-finales. Patrick Larose, son coach de 2009 à 2013, avait repéré une « pépite ».

« Elle est venue en septembre 2009 s’inscrire à l’école de tennis et j’ai mis en place des petits tests et je me suis tout de suite dit qu’il y a quelque chose à faire avec elle, elle a une explosivité incroyable sur le bras, elle a un déplacement très rapide, c’est une vraie bombe », raconte-t-il. « J’ai tout de suite décelé qu’elle avait des qualités un peu hors normes. »

En conférence de presse, Loïs Boisson a dit être là grâce au travail acharné fourni depuis qu’elle a commencé à jouer au tennis. « Elle a toujours été acharnée. Elle a toujours montré une grande détermination et une concentration incroyable pour cet âge-là sur tous les exercices que je mettais en place. Elle était très perfectionniste, et quand on est perfectionniste, ça peut engendrer de la frustration quand on ne réussit pas tout de suite, donc elle avait du mal à gérer ses émotions. » Elle fait aujourd’hui preuve d’un calme olympien sur le court. « Elle a continué à progresser avec les autres entraîneurs ensuite pour arriver maintenant à une maîtrise extérieurement impeccable, mais je pense qu’intérieurement, ça doit quand même bouillir ! Mais on ne voit pas du tout qu’elle est frustrée, rien du tout, ça, c’est important. »

Patrick Larose croit en ses chances pour gagner Roland-Garros : « Pourquoi pas ? Il n’y a pas de raison. Il ne faut jamais se mettre de barrière, il ne faut jamais se mettre de frein, c’est typiquement français. Il faut jouer, il faut être à fond, match par match. Elle a ses atouts, si elle peut mettre son jeu comme elle a mis en place les autres fois, il n’y a pas de raison. À chaque fois, les journalistes m’ont dit ‘ça va être difficile’ mais moi j’y crois à chaque fois. »