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Roland-Garros. Loïs Boisson, Sinner – Alcaraz, tenues… les tops et les flops de cette édition 2025

La finale de légende

Comment ne pas commencer par ce chef-d’œuvre ? Deux sets de domination, un de transition puis l’embrasement. Carlos Alcaraz et Jannik Sinner ont marqué l’histoire et permis à 15 000 spectateurs de pouvoir dire à leurs proches : « J’y étais ». 5 h 29, près de 400 points disputés, 123 coups gagnants, un scénario dément. Le tennis tient sa grande rivalité pour une bonne décennie et ses successeurs aux Big Three (Nadal, Djokovic, Federer). À dans trois semaines, à Wimbledon ?

La fraîcheur Loïs Boisson

On avait presque oublié qu’on pouvait aussi vibrer pour un(e) Français(e) à Roland-Garros. L’épopée de Loïs Boisson (22 ans), jusqu’en demi-finales, avait tous les ingrédients de la belle histoire : le retour de blessure, son classement (361e), la répétition d’exploits et un public hameçonné. Il y aura un avant et un après Roland-Garros 2025 pour la nouvelle 65e mondiale et n° 1 française. Sa nouvelle vie commence et on hâte de voir la suite.

L’hommage à Nadal

On était un peu mi-figue mi-raisin. Un hommage, un an après, pour un joueur qui n’aime pas trop l’exercice… Et, comme tout le monde, on a basculé. Difficile de faire la fine bouche quand on voit débarquer Roger Federer, Novak Djokovic et Andy Murray en costume pour une photo légendaire avec Rafael Nadal sur le court Philippe-Chatrier, désormais marqué du sceau de « Rafa » avec une plaque à son effigie sur la terre battue.

La résistance du revers à une main

Lorenzo Musetti sort tout droit d’une peinture italienne. Tête haute, élégant, le Toscan fait perdurer le revers à une main dans le top 10 mondial et dans le dernier carré d’un Grand Chelem. Espèce rare, en voie de disparition, le n° 6 mondial offre une vitrine essentielle pour illustrer cette facette du tennis. La bonne nouvelle, c’est que chez les dames, une Autrichienne de 17 ans, Lilli Tagger (508e mondiale) a écrasé la concurrence dans le tableau junior avec un revers à une main. Les artistes font de la résistance.

Lilli Tagger, lauréate dans le tableau junior.


Lilli Tagger, lauréate dans le tableau junior.

DIMITAR DILKOFF/AFP

On n’a pas aimé

Peu de grosses batailles

Dans le tableau messieurs, si l’on enlève la finale, il n’y a eu aucune grosse bataille en cinq manches. Les Musetti – Rune, Djokovic – Zverev, en quatre manches, ont animé les nocturnes. Sur le service public en journée, les téléspectateurs n’y ont pas eu droit. On retiendra les Sinner – Djokovic et Shelton – Alcaraz. Cela reste maigre.

Le raté des tenues

C’est assez subjectif mais les avis se sont rejoints dans le microcosme de Roland-Garros. La majorité des tenues de cette édition manquait d’élégance : le style pastel, bariolé des Fonseca, Swiatek, Shelton, le look « Luigi », compère de Super Mario, de Jannik Sinner, les rayures des Alcaraz, Mpetshi Perricard, Draper… Les équipementiers ont déjà été plus inspirés que ça. On a préféré la sobriété des tenues de Musetti, Monfils ou le style « manga » japonais d’Osaka, éliminée au premier tour.

Iga Swiatek et sa tenue bariolée.


Iga Swiatek et sa tenue bariolée.

ALAIN JOCARD/AFP

Une Fédération fermée à double tour

Même quand il s’agissait de sujets positifs, l’état-major du tennis français s’est barricadé tout au long de ce Roland-Garros. Que ce soit pour les adieux de Richard Gasquet, les performances de Loïs Boisson, son duel face à Elsa Jacquemot au troisième tour, la presse a inlassablement reçu un « il faut demander l’autorisation ». En début de quinzaine, le président de la FFT Gilles Moretton a tenu un point presse sans véritable intérêt, déplorant simplement « un petit trou dans la raquette » du tennis féminin français. Pour les annonces, on repassera.

Des Français encore fragiles

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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