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Roland-Garros : pourquoi Carlos Alcaraz est aussi (un peu) français

Dimanche, Roland-Garros a connu une des plus belles finales de son histoire grâce à Jannik Sinner et Carlos Alcaraz. La performance de l’Espagnol n’est pas passée inaperçue auprès de MyHeritage.fr, la plate-forme mondiale de généalogie.

« Il y avait un truc avec les Espagnols à Roland-Garros, raconte ainsi Élisabeth Zetland, experte en généalogie auprès du site spécialisé. D’abord il y a eu Rafael Nadal, maintenant il y a Carlos Alcaraz… Ça nous a interpellés. On aime faire des recherches qui sont en lien des événements historiques ou sportifs ».

Alors après le premier titre à Roland Garros du joueur murcien l’an dernier, Elizabeth Zetland commence à construire son arbre généalogique. Elle fouille dans les archives et rassemble les pièces du puzzle : actes de naissance, de mariage, de décès… Et c’est une fois remonté à la grand-mère d’Alcaraz qu’elle comprend que quelque chose d’intéressant se trame. Victoria Escandon Egler « ce n’est pas un nom qui sonne espagnol, se dit-elle au sujet d’Egler. Alors on a continué de remonter… »

De la Moselle à la Porte d’Auteuil

La première réponse est venue de l’arrière-arrière-grand-père du tennisman espagnol, Carlos Egler Yeanot. « On s’est rendu compte que Yeanot était une hispanisation du nom de famille de l’arrière-arrière-arrière-grand-mère d’Alcaraz : Marie Eugénie Jeannenot », raconte Élisabeth Zetland.

Et en effet, Jean-Nicolas Egler et Marie Eugénie Jeannenot, les arrière-arrière-arrière-grands-parents de Carlos Alcaraz donc, sont tous deux nés dans l’Est de la France. Lui est né en Moselle en 1835, elle dans le Doubs en 1840. Jean-Nicolas Egler était ouvrier. Il travaillait en tant que manœuvre aux travaux de chemins de fer. Marie Eugénie Jeannenot venait elle aussi d’une famille d’ouvriers artisans et œuvrait comme lingère. En 1858, ils se marient à Baume-les-Dames, dans le Doubs, puis migrent vers l’Espagne pour s’installer à Malaga, dans le sud du pays.

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« On a même retrouvé un document de 1872 qui confirme qu’ils vivaient en Andalousie, et où on demande à Jean-Nicolas Egler de choisir s’il souhaitait conserver sa nationalité française. La Moselle étant passée sous domination allemande après la défaite avec la Prusse, c’était aux gens de la région de décider s’ils voulaient rester français, ou devenir allemand », décrit Élisabeth Zetland.

L’arrière-arrière-arrière-grand-père de Carlos Alcaraz avait alors choisi la France, sans savoir que son… arrière-arrière-arrière-petit-fils y écrirait l’histoire du tennis, 153 ans plus tard.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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