Roland-Garros: « un des plus beaux cadeaux de l’histoire », « irréel », « miracle »… La finale légendaire Sinner-Alcaraz éblouit la presse mondiale

Après un combat monumental de 5h29, Carlos Alcaraz a remporté son deuxième Roland-Garros à l’issue d’un match où il avait deux manches de retard et trois balles de match à sauver.

Qui aurait pu croire quand Jannik Sinner, avec deux sets d’avance et trois balles de match sur le service de Carlos Alcaraz dans la quatrième manche, que cette finale de Roland-Garros basculerait dans la folie ultime ? Et pourtant, Carlos Alcaraz est sorti de sa boîte et remonter son retard de deux sets, arracher une dernière manche décisive à l’issue du tie-break et breaker dès le premier jeu du cinquième set, pour mettre définitivement la main sur sa deuxième Coupe des Mousquetaires consécutive, son cinquième Grand Chelem en carrière, à seulement 22 ans, à l’issue d’un super-tie break complètement dingue. Comme un certain Rafael Nadal, son illustre aîné, qui n’a pas tardé pour poster son message. “Quelle fin incroyable pour ce Roland-Garros. Félicitation Carlos ! Félicitation également Jannik pour la belle bataille”, a écrit le Mallorcain sur le réseau social X. Heureux hasard, le natif de Murcia a remporté son cinquième Grand Chelem à 22 ans et 34 jours, sur les traces du Taureau de Manacor, qui avait soulevé son cinquième Majeur (Wimbledon en 2008) à 22 ans et 33 jours.

Cette finale a basculé dans l’irréel parce que l’histoire s’est écrite en ce 8 juin 2025, lorsque l’horloge a dépassé la marque symbolique de 4h42, jusqu’ici la finale la plus longue Porte d’Auteuil entre Mats Wilander et Guillermo Vilas en 1982. C’est donc 50 minutes plus tard que Carlos Alcaraz s’est allongé sur le sol, “revenu d’entre les morts” le rappelle L’Équipe, pour réaliser “le plus grand retour des 148 ans d’histoire du tennis du Grand Chelem”, affirme le Daily Mail. “L’affiche était intenable, le battage médiatique était démesuré, mais ce match a été à la hauteur de ses ambitions.”

L’Histoire a été écrite à Paris

La presse s’est emballée, tout comme les acteurs de la petite balle jaune. Si Chris Evert, septuple lauréate de Roland-Garros, a demandé que les deux joueurs aient le trophée, Stan Wawrinka ne se remet pas “du niveau sensationnel” de la partie. “De vrais chefs”, abonde Juan Martin Del Potro, grand fan de l’Espagnol. “C’est l’un des plus beaux cadeaux dont je me souvienne dans l’histoire de notre sport. Ce qu’Alcaraz a accompli est indescriptible”, a commenté Alex Corretja sur Eurosport. “Félicitations, cher Carlos Alcaraz pour ton deuxième Roland-Garros consécutif, le cinquième Grand Chelem de ta carrière, remporté de façon aussi spectaculaire. Tous les supporters du Real Madrid sont heureux et fiers de la brillante victoire de l’un des leurs”, écrit le Real.

« Quel match. Merci Carlos et Jannik pour l’un des plus beaux matchs que j’aie jamais vu. Bravo à vous deux, et j’ai hâte de voir d’autres finales de Grand Chelem de vous deux. Vive le tennis », a commencé Caroline Garcia. De son côté, Katie Boulter, 38e à la WTA, se réjouit de cette nouvelle rivalité. « Et nous pensions que ça ne pouvait pas être mieux que Fedal. Tennis effrayant », a écrit la Britannique.

Evidemment, la presse espagnole s’est régalée face à un tel scénario. “L’un des matchs les plus incroyables de l’histoire du tennis”, écrit As, qui évoque le “miracle” Alcaraz, malmené comme jamais en début de match.

“C’est l’un des plus grands exploits du tennis. Roland-Garros 2025 a débuté par un hommage à son roi, Rafa Nadal, quatorze fois champion. Il a laissé une trace indélébile, gravée sur une plaque incrustée dans la terre battue du court central Philippe-Chatrier. Le tournoi s’est conclu par une performance épique qui a valu au natif de Manacor, également porté par Carlos Alcaraz , un retour qui, à 22 ans, restera dans les annales. Il a brillé dans l’un de ces matchs dont on se souvient toujours, l’un des plus beaux de l’histoire du sport. Un classique dramatique au dénouement digne d’un super-héros”, écrit Mundo Deportivo, qui parle de “véritable sauvagerie sportive” pour décrire “l’exploit” d’un champion “pour les siècles à venir”.

Les trois balles de match “de la douleur”

En Italie, la gueule de bois est bel et bien présente. Alors que sa sélection de football est au plus mal, le pays de la Botte a pris un autre coup derrière la tête, surtout après les trois balles de matchs obtenues par le numéro un mondial dans le quatrième set. Une “douleur” selon La Gazzetta Dello Sport, qui parle de la “souffrance “éternelle” lors d’un super tie-break ébouriffant. “Quand l’espoir renaît, Sinner redevient humain, et Alcaraz redevient divin”.

De l’autre côté des Alpes, on se console comme on peut, en rappelant que l’Italien reste solidement accroché à sa première place mondiale. Après Roland-Garros, il conserve 2030 points d’avance sur Carlos Alcaraz.