Tennis : à Royan, Calvin Hemery, 168e mondial, sera la tête de liste d’un ATP 50 Challenger relevé
Avec pas plus cinq ATP Challenger dans le monde – dont trois au maximum par continent – chaque semaine, c’est peu dire que la première édition du tournoi ATP 50 Challenger de Royan, du 16 au 21 juin, est un événement unique en Charente-Maritime. Le Garden Tennis, qui n’avait plus accueilli de rencontres professionnelles masculines depuis 1981, va ainsi recevoir un plateau relevé, au-delà de la présence de Benoît Paire, qui doit beaucoup à ce fameux chiffre de 50. C’est en effet le nombre de points ATP attribués au vainqueur d’une épreuve par ailleurs dotée d’un « prize money » total de 54 000 euros.
« Calvin Hemery, 168e mondial, est tête de série n°1, devant Titouan Droguet (n°222), Clément Tabur (234e), le Taïwanais Yu Hsiou Hsu (251e). Il y a aussi Cedrik-Marcel Stebe, qui est 1 248e mais qui a un classement protégé parce qu’il a été blessé alors qu’il était top 100… liste par exemple Yann Maître, en charge de la compétition royannaise. La plupart des concurrents ont fait les qualifications de Roland-Garros cette année, et Tabur a fait un premier tour (perdu contre Corentin Moutet, NDLR). »
« Le pari est quand même lourd »
Avec sept inscrits classés entre la 168e et la 256e place mondiale, il y a « forcément matière à surprises » dans « un tableau excessivement dense et ouvert ». De quoi offrir – l’entrée est libre – un spectacle prometteur au public. « Calvin Hemery va entrer dans les qualifications de Wimbledon mais il fait l’impasse sur le gazon parce qu’il est beaucoup plus fort sur terre, comme la plupart des joueurs qui seront à Royan », sur les trois courts du Garden Tennis dotés d’une terre battue traditionnelle française, façon Roland-Garros pour le dernier tournoi, ou presque, sur terre en Europe avant la coupure gazon et une reprise en été.
« L’arbitrage, c’est 25 juges de ligne, 4 arbitres de chaise, 1 juge-arbitre, 1 superviseur, 1 chef des arbitres. Tout est télévisé »
Habitué à organiser des événements reconnus dans le monde de la petite balle jaune – les Opens de tennis fauteuil de l’île de Ré et de Royan, l’Open 17 féminin de Saint-Palais-sur-Mer –, Yann Maître a cette fois dû réaliser un tour de force. « Quatre mois pour réunir le budget, trouver le concept et faire toute l’organisation sur un événement de l’ATP qui est télévisé (1)… je vous dirai qu’on l’a réussi quand on aura terminé le tournoi dans de bonnes conditions. Le pari est quand même lourd », tempère-t-il.
Un « match du jour » à 18 heures
Car ici, ne serait-ce que par rapport à l’Open 17, « tout est poussé à l’extrême. Par exemple, les kinés doivent avoir une formation plus poussée, il faut qu’il y ait un masseur en plus. Sur la restauration, c’est beaucoup plus lourd, avec ou sans gluten, avec de la viande blanche, etc. L’arbitrage, c’est 25 juges de ligne, 4 arbitres de chaise, 1 juge-arbitre, 1 superviseur, 1 chef des arbitres. Tout est télévisé, il y aura des caméras digitales avec statistiques… »
Et cela commence le 16 juin, avec deux jours de qualifications dimanche et lundi mettant aux prises 24 joueurs. Ils seront ensuite 32 à disputer les seizièmes de finale mardi. Parmi toutes les rencontres au menu, un « match du jour » aura lieu chaque jour à 18 heures, afin de permettre aux spectateurs ne pouvant être là plus tôt d’assister au duel le plus intéressant du tour. Les finales sont, elles, programmées samedi 21 juin, à 14 h 30 (l’épreuve en double s’achèvera pour sa part à 11 h 30).
(1) Sur le site Internet Challenger TV.
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