Tennis : «J’ai été traitée de nazie et d’homophobe», le revirement de Martina Navratilova sur la place des athlètes transgenres
Reconnue comme une militante des droits LGBTQ + aux États-Unis depuis sa naturalisation en 1981, l’ancienne athlète de 68 ans ne cesse de faire polémique ces dernières semaines.
Un revirement qui fait grincer des dents. Depuis quelques semaines, l’ex-championne de tennis Martina Navratilova, 18 Grands Chelems en simple aux compteurs, suscite la polémique pour ses positions controversées sur la place des athlètes transgenres dans le sport féminin. Sur les réseaux sociaux, elle multiplie les interventions sur le sujet, assurant qu’il «ne devrait pas y avoir de place pour les hommes dans le sport féminin, car c’est clairement injuste».
Si elle a reçu le soutien de son ancienne rivale Chris Evert et celui de son ancienne entraîneuse Renée Richards, elle-même transgenre, elle fait également face aux critiques de la communauté LGBTQ +, en témoigne son exclusion d’Athlete Ally, une association qui milite pour les droits des LGBTQ + dans le sport, dont elle était ambassadrice. «J’ai été bannie, traitée de nazie et d’homophobe», précise la citoyenne américaine de 68 ans, naturalisée en 1981.
Un sujet brûlant aux États-Unis
La militante invoque l’équité sportive, mais aussi l’inconfort de certaines femmes à devoir partager les vestiaires avec des personnes transgenres. Dans son combat, elle peut également compter sur le soutien de sa compatriote Riley Gaines, qui a subi les foudres de la superstar de la gymnastique Simone Biles lundi dernier. «Personne dans le monde du sport n’est en sécurité avec toi dans les parages !», avait-elle assené sur ses réseaux sociaux en réponse à une énième provocation de la nageuse âgée de 25 ans.
Un nouvel épisode dans un débat qui ne cesse de prendre de l’ampleur outre-atlantique depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche. C’est pourtant bien en tant que supportrice du Parti démocrate que se revendique Martina Navratilova. L’interdiction des transgenres dans le sport «est le seul sujet sur lequel je suis d’accord avec Trump», concède celle qui fut la première star du tennis féminin à afficher son homosexualité, dès le début des années 1980.
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