Tennis : pas de changement aux sommets des classements, Loïs Boisson fait un bond énorme

Jannik Sinner, perdant magnifique d’une finale d’anthologie à Roland-Garros dimanche, a néanmoins accru son avance au sommet de la hiérarchie mondiale sur Carlos Alcaraz qui a conservé son titre, selon le classement ATP publié lundi.

Sinner, qui avait été battu par le même Alcaraz en demies l’an dernier, gagne ainsi 500 points pour sa progression jusqu’en finale cette année, quand son rival espagnol ne fait que conserver les points acquis l’année dernière.

Derrière les deux nouveaux phénomènes du tennis mondial, Alexander Zverev reste sur la troisième marche du podium malgré une élimination sans lustre en quarts de finale par le résistant Novak Djokovic.

À 38 ans, le Serbe qui n’a pu prendre le moindre set à Sinner en demies malgré un très gros combat progresse d’un rang à la 5e place, mais reste derrière Jack Draper. Le Britannique gagne lui aussi un rang (4ᵉ, meilleur classement) après sa défaite mémorable en huitièmes de finale face au génie d’Alexander Bublik.

Ce dernier a ensuite été balayé par Sinner, mais bondit de 19 places au 43e rang.

Le quatrième demi-finaliste, Lorenzo Musetti, contraint à l’abandon contre Alcaraz dans le quatrième set, continue son ascension avec une nouvelle place gagnée qui lui permet d’atteindre pour la première fois de sa carrière, à 23 ans, le 6ᵉ rang mondial.

C’est l’Américain Taylor Fritz, éliminé dès le premier tour, qui fait la plus grosse chute du top 10 avec trois places perdues pour se retrouver 7ᵉ. Son compatriote américain Tommy Paul, laminé en quarts par Alcaraz, grimpe au 8ᵉ rang, son meilleur classement.

Casper Ruud, double finaliste (2022 et 2023) et encore demi-finaliste l’an dernier, perd 8 places et retombe au 16e rang de l’ATP après sa défaite dès le deuxième tour cette année.

Boisson décolle

Aryna Sabalenka et Coco Gauff, finaliste et vainqueur de Roland-Garros samedi, conservent les deux premières places du classement WTA publié lundi où la Française Loïs Boisson, immense surprise du tournoi, fait un bond de 296 places pour atteindre le 65e rang.

Invitée à intégrer le tableau principal un an après avoir été opérée des ligaments croisés du genou gauche, Boisson (22 ans) a joué le tournoi parisien en tant que 361e mondiale. Mais elle a aligné les surprises jusqu’à se hisser en demi-finales en battant notamment Jessica Pegula (toujours 3ᵉ mondiale lundi) en huitièmes et Mirra Andreeva (toujours 6ᵉ) en quarts avant de chuter face à Gauff.

Iga Swiatek, triple tenante du titre pour un total de quatre succès sur la terre parisienne depuis 2020, a encore perdu deux places (7ᵉ) après son élimination en demies face à Sabalenka.

Zheng Qinwen n’a pas réussi à rééditer son exploit des Jeux olympiques de l’été dernier lorsqu’elle avait décroché la médaille d’or sur cette même terre battue parisienne, mais son élimination en quarts lui permet néanmoins de gagner deux places et de pointer désormais au 5ᵉ rang WTA, son meilleur classement.

Chez les Françaises, l’exploit de Loïs Boisson cache une réalité plus terne puisqu’elle est devenue d’un seul coup la N. 1 tricolore devant Léolia Jeanjean (92e, + 8), battue au deuxième tour, et Diane Parry (97e, -4), balayée au premier tour.