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Travaux au Stade IGA : « Il ne faut pas attendre le fameux ultimatum »

Si l’Omnium Banque Nationale veut conserver sa place parmi les tournois d’élite dans la nouvelle formule élargie avec des tableaux à 96 joueurs, il n’y a plus de temps à perdre pour refaire une beauté au Stade IGA et à ses alentours. Le tournoi montréalais a des comptes à rendre aux circuits de l’ATP et de la WTA en dépit de son immense popularité auprès du public.

Valérie Tétreault rentre tout juste de Madrid, où elle a participé à une rencontre avec ses homologues directeurs et directrices de tournois. Plus que jamais, la première dame du tennis canadien a constaté l’écart qui se creuse entre les sites de compétitions.

Ce qu’on réalise, c’est qu’il y a quelques années, on était en milieu de peloton. C’est clair que la position de bon dernier dans le groupe des Masters 1000 n’est pas confortable étant donné la compétition qui existe à travers le monde pour obtenir un tournoi de cette envergure-là, affirme à Radio-Canada Sports l’ex-joueuse qui, pour une troisième année, tiendra les rênes de l’événement.

Bon dernier ne signifie pas que le tournoi n’est pas apprécié. Au contraire. Montréal demeure un rendez-vous attrayant pour les joueurs et les joueuses.

Il n’y a rien comme jouer dans un stade plein. Le succès de l’assistance, c’est la signature du tournoi. C’est pour ça que les circuits (ATP et WTA) vont travailler avec nous. Il faut se mettre à niveau avec les autres tournois.

Une citation de Valérie Tétreault, directrice de l’Omnium Banque Nationale

Autrement dit, même si les organisateurs de l’Omnium Banque Nationale jouent dans la cour des grands, ils demeurent petits dans leurs souliers face à des rivaux qui allongent des millions de dollars pour s’assurer de rester une destination incontournable pour l’élite du tennis.

À ce jour, les installations sportives montréalaises ne respectent pas les standards exigés pour faire partie de ce club sélect.

On dispose d’une dérogation pour deux ans, précise Valérie Tétreault. Il n’y a pas d’ultimatum, quoiqu’on se fasse poser beaucoup de questions sur nos plans. Il faut se préparer afin d’être capables d’améliorer nos infrastructures pour suivre le groupe.

Il ne faut pas attendre le fameux ultimatum et que ce soit trop peu trop tard.

Une citation de Valérie Tétreault

Les tournois d’Indian Wells, de Miami, de Madrid, de Rome, de Cincinnati, de Shanghai et de Pékin ont tous un tableau principal de 96 joueurs ou joueuses et possèdent une longueur d’avance sur Montréal, condamnée à accomplir du travail de rattrapage pour améliorer ses installations.

D’abord, il n’y a pas suffisamment de terrains autour du Stade IGA.

Nous en avons 12, incluant le court central, précise Valérie Tétreault. Il nous en manque deux. Déjà, avec un tableau de 56 joueurs, ce n’était pas optimal. On n’arrivait pas. Les joueurs et joueuses devaient partager les terrains. On est en train de conclure l’entente avec le Centre sportif Claude-Robillard, on aura cinq terrains supplémentaires.

Compte tenu de l’ajout potentiel d’un toit au Stade IGA, la tâche s’annonce colossale. Les résultats d’une étude de faisabilité visant à établir l’ensemble des besoins de Tennis Canada seront connus cet été.

Le temps presse.

Cincinnati, qui présente son tournoi juste après nous, a investi 260 millions de dollars pour améliorer ses infrastructures, souligne la directrice de l’Omnium Banque Nationale. Ça élève la barre d’excellence. Il ne faut pas se laisser détacher du groupe.

Valérie Tétreault affirme qu’aucune négociation officielle n’est en cours avec la Ville de Montréal et les gouvernements, mais que ceux-ci sont informés de la situation. Des investissements majeurs sont à prévoir dans un court délai.

Un autre standard qu’on ne respecte pas, c’est la capacité de notre troisième terrain. Ça nous en prendrait un capable de répondre aux besoins de la télé internationale avec environ 1500 places. L’an dernier, nous avons fait jouer un joueur de la trempe de Grigor Dimitrov sur le court 5. Il y avait presque un enjeu de sécurité parce que les gens se bousculaient pour avoir une place.

Une citation de Valérie Tétreault

Il existe une convention de droit de superficie entre Tennis Canada et la Ville de Montréal, qui est propriétaire du terrain où se situe le Stade IGA dans le parc Jarry. Tout ajout ou construction sur le site est sujet à la réglementation de la Ville.

Un courriel envoyé au cabinet de la mairesse Valérie Plante pour en savoir plus sur les intentions de la Ville est demeuré sans réponse.

Lorsqu’on aura un projet à présenter, la période de négociations pourra commencer, indique Valérie Tétreault. Il faut regarder notre droit superficiaire dans le parc. Il n’y a pas beaucoup de place pour la croissance.

Avoir un toit, c’est un peu la tendance. Madrid en a un. Rome a déjà fait l’annonce d’un projet de toit. Miami n’en a pas pour l’instant ni Cincinnati, ni Indian Wells, mais qui est dans le désert. À Montréal, les deux dernières années ont été difficiles à cause de la pluie. On attend les conclusions de l’étude. Le but, c’est d’assurer la pérennité du tournoi sur un horizon de 30 ans.

L’Omnium Banque Nationale aura lieu du samedi 26 juillet au jeudi 7 août.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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