Un record d’affluence, un rôle pour Nadal, les juges de ligne… Ce qu’il faut retenir du bilan d’Amélie Mauresmo pour ce Roland-Garros 2025

La directrice du tournoi a fait le point dimanche sur les différentes réussites de cette année et les points sur lesquels l’organisation va plancher pour améliorer l’expérience collective sur les prochaines éditions.

C’est une « directrice heureuse » selon ses mots, qui s’est présentée en conférence de presse, dimanche 8 juin, pour faire le bilan de cette édition 2025 de Roland-Garros à quelques heures de la finale du simple messieurs entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner. A la tête du tournoi depuis quatre éditions, Amélie Mauresmo a évoqué plusieurs sujets de satisfaction et évidemment des pistes de réflexion pour les années à venir porte d’Auteuil, alors qu’un séminaire est prévu dans deux semaines entre les différents responsables des Internationaux de France pour tirer les enseignements de cette quinzaine et préparer la suite.

685 000 visiteurs porte d’Auteuil, record battu

Désireuse de rendre le Majeur français toujours « plus accessible », la vainqueure de l’Open d’Australie et de Wimbledon en 2006 s’est félicitée de l’affluence enregistrée tout au long des trois semaines dans l’Ouest de la capitale, en comptant les qualifications : 685 000 personnes en tout, soit environ 10 000 de plus que le record de 2024. « La mise en avant du tennis fauteuil sur le court Suzanne-Lenglen est un point positif pour nous tous », a-t-elle particulièrement souligné.

Par ailleurs, les mordus de tennis ont pu profiter des écrants géants de la Tribune Concorde à partir des quarts de finale, rassemblant autour de 30 000 spectateurs au total sur la fanzone, pour « vivre Roland-Garros d’une autre façon, avec des ambiances de dingues malgré une météo pas toujours facile », dixit Amélie Mauresmo. Le tout, forcément bien aidé par le parcours de la Française Loïs Boisson jusqu’en demi-finales, qui « a contribué au rayonnement » de cette édition 2025.

Un rôle à trouver pour Rafael Nadal à Roland-Garros 

Titré à 14 reprises porte d’Auteuil, Rafael Nadal va-t-il prochainement s’impliquer dans les affaires du Majeur tricolore ? « C’est l’envie et le souhait commun de pouvoir avoir une forme de collaboration », répond Amélie Mauresmo, avouant jusqu’ici s’être surtout « concentrée » sur la campagne de communication de la Fédération française de tennis (FFT) à laquelle il a participé et l’hommage effectué le premier dimanche du tableau principal sur le court Philippe-Chatrier.

« Les discussions vont reprendre pour que cette histoire commune, qui dure depuis 20 ans avec Rafa, perdure d’une façon ou d’une autre. On va trouver une façon de faire mais je suis très confiante pour cela », a-t-elle ajouté, parlant de l’Espagnol comme un joueur qui a une relation « toute particulière » avec Roland-Garros.

Des réflexions sur une night session pour le Lenglen ?

C’est une question qui revient régulièrement : alors que les polémiques autour de l’absence de matchs féminins en session de soirée sur le Central durent depuis deux ans, pourrait-on organiser une « night » sur le court Suzanne-Lenglen les prochaines années ? Par le passé, « cela avait été plutôt écarté en termes de capacité du stade », explique Amélie Mauresmo, évoquant une question de flux de personnes qui pourrait poser problème sur le site.

« On essaie de voir ce qu’on pourrait faire évoluer par rapport à la consommation du public dans le stade… Est-ce qu’on peut organiser les choses autrement ? On se posera la question », dit-elle, rappelant qu’on ne se poserait pas la question de mettre des night sessions féminines si le format en cinq sets était également proposé pour le simple dames. Enfin, elle s’est montrée « ouverte » pour une possible avancée des soirées à 19 heures (contre 20h15 habituellement), après l’affluence observée à cet horaire crépusculaire pour la demi-finale tardive entre Jannik Sinner et Novak Djokovic, vendredi.

Une satisfaction sur la conservation des juges de ligne

De plus en plus répandu cette saison, l’arbitrage électronique n’a pas été utilisé à Roland-Garros. Mais face aux journalistes dimanche, Amélie Mauresmo a estimé avoir fait le bon choix en conservant les juges de ligne sur l’aire de jeu : « Cela s’est très bien passé, on a eu un très bon niveau globalement. C’est une très grosse satisfaction car on est un peu les derniers des Mohicans », s’est-elle amusée.

Selon elle, ce système d’arbitrage n’est pas adapté à la terre battue. « On a eu une expérience fluctuante sur les précédents tournois, avec des choses pas toujours cohérentes en termes de fiabilité », estime-t-elle encore.